Radars tronçons : la Cnil dézingue le ministère de l’Intérieur
L’historique des plaques d’immatriculation scannées est conservé plus d’un an au lieu des 24 heures prévues. Et le système est très mal sécurisé.
L’attaque est aussi rare que douloureuse pour le ministère de l’Intérieur. Non seulement la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) lui a adressé une mise en demeure sévère, mais elle s’est fendue d’un communiqué de presse au vitriol pour dénoncer les conditions de stockage des plaques d’immatriculation scannées par les radars tronçons. Ces derniers ne « flashent » pas les voitures en excès de vitesse : leurs bornes scannent les plaques des véhicules et calculent combien de temps ils mettent pour parcourir la distance entre deux points : si le délai est trop court, une contravention est dressée.
« Ces bornes sont équipées d’un système de lecture automatique de plaques d’immatriculation des véhicules (« LAPI ») qui lit les plaques, prend des clichés des véhicules et note l’heure exacte de passage », relève la Cnil.