ZFE du Grand Paris : ces patrons prendront le risque d’être verbalisés
La fin des véhicules classés Crit’Air 3 dans la zone à faible émission du Grand Paris, prévue dans quatre mois, est un véritable casse-tête pour les entrepreneurs à petits budgets. N’ayant pas les moyens de changer leurs véhicules, ils se résignent déjà à payer des procès-verbaux.
L’étau se resserre pour les chauffeurs de voitures. Après les véhicules non classés, les Crit’Air 5, les Crit’Air 4, ce sont les Crit’Air 3 qui vont être concernés par l’interdiction de rouler dans la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris. Le 1er juillet prochain, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, ceux circulant avec la vignette Crit’Air 3 ne pourront plus accéder au périmètre situé à l’intérieur de l’A86. Mais pour certains entrepreneurs, remplacer les véhicules de chantier n’est pas envisageable.
Comme Farid Ali Cherif, patron d’une société du bâtiment effectuant des travaux dans toute l’Île-de-France. Il emploie 14 personnes et possède six camionnettes roulant au diesel, dont deux sont classées Crit’Air 3 et une Crit’Air 4. "Je remplace mes véhicules progressivement, mais je ne peux pas acheter tout d’un coup. Ces dernières années j’ai déjà changé trois de mes camionnettes pour des Crit’Air 2", explique-t-il dans les colonnes du Parisien ce mardi 28 février. "Ces achats représentent un coût conséquent et la banque ne suit pas. Elle n’a accepté un prêt que pour un seul véhicule."