Zone à faibles émissions du Grand Paris : des conducteurs franciliens dénoncent une mesure "injuste"
Le renforcement ce 1er juin de la zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole du Grand Paris, qui interdit la circulation des vieux véhicules à moteur thermique dans la semaine en journée, passe mal auprès des usagers qui n’ont pas les moyens de changer de voiture ou de deux-roues et ne disposent pas d’alternative de transport.
"D’un point de vue écologique, c’est juste, mais financièrement c’est impossible." Dans son garage de fortune, au pied d’une barre d’immeubles à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Thierry Khoufache peste contre le renforcement de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris. Depuis ce 1er juin, les véhicules avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures, soit les plus vieux moteurs diesel et essence, ne peuvent plus circuler dans la semaine en journée dans ce périmètre. "J’habite à Bobigny, à 15 minutes d’ici, mais je suis obligé de venir avec tous mes outils, donc je ne peux pas prendre les transports en commun", explique ce mécanicien, qui roule au volant d’une voiture portant la vignette Crit’Air 4. Les mains dans le cambouis, il répare le moteur d’une Renault Clio d’un autre temps. "Des Crit’Air 4, il n’y a que ça ici ! Celle-ci est une Crit’Air 5, son propriétaire n’a pas les moyens de s’acheter une voiture plus récente."