"La sécurité routière fait loi" La marche de l’histoire (France Inter) du 15/01/18
Edouard Philippe soutient que les mesures qu’il prend peuvent être impopulaires. En effet, la sécurité routière ne parvient jamais à faire consensus. Elle provoque une cascade de réactions immédiates : encore des contrôles, des normes, des procédures ! Et une inquiétude de fond.
En 2002, Jacques Chirac a fait de la sécurité routière un chantier digne de la « verticale » de l’Elysée, un chantier de chair, dit-il. A cette époque, le chiffre des morts de la route dépassait les 7000 par an.
Mais c’est dès des années 1970 que des objectifs avaient été fixés en la matière. A l’époque, on avait dépassé les 16 000 morts par an. Le président Georges Pompidou dont on disait qu’il aimait semer ses gardes du corps en conduisant furieusement sa Porsche n’était pas entré dans le détail de la question. Elle restait « horizontale ». Il avait laissé faire ses Premiers ministres, Chaban puis Messmer qui décidèrent d’une batterie de mesures : lutte contre l’alcool au volant, limitations de vitesse, port de la ceinture de sécurité… Pour orchestrer le tout, une Délégation à la sécurité routière était créée. Chaque fois que le chiffre annuel des morts augmentait, elle portait le chapeau mais elle ouvrait le parapluie en demandant un financement de sa communication, qu’elle obtenait généralement.
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