Moto = Solution bis repetita !
Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage – Molière
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) est une agence ministérielle. Elle a fait entre 2014 et 2019 une des plus grosses enquêtes sur la qualité de l’air en ville. Son « rapport de synthèse et de recommandations de l’expertise collective » de 118 pages fait un état des lieux des « effets sanitaires des particules de l’air ambiant extérieur (…) » et l’ « impact sur la pollution atmosphérique des technologies et de la composition du parc de véhicules automobiles circulant en France. À ce stade, vous pourriez nous dire que « ça vous fait une belle jambe », mais le plus beau est à venir !
En page 44 de ce rapport, on découvre le scénario dénommé « ambition air », celui qui permettrait la plus forte amélioration de la qualité de l’air citadin, un bien commun ! Ce scénario recommande une réduction du trafic (- 25% de voitures particulières, - 20 % des utilitaires légers, cette réduction serait compensée par + 75 % de trafic de bus (diesel et électrique) et, ce qui nous concerne très directement, + 50 % de deux-roues (essence et électrique). Ce que nous répétons depuis des années : plus d’alternatives sous forme de transports en commun et plus de deux-roues motorisés permettent de fluidifier le trafic donc de diminuer la pollution !
Mais alors, pourquoi cette étude, tout comme celle de l’université belge de Louvain, qui dit que 10% de deux-roues de plus c’est 40 % de bouchons en moins (donc de pollution), pourquoi sont-elles ignorées de nos pouvoirs publics ? Deux facteurs y contribuent : le « tout vélo » que recommandent comme solution unique les politiques qui se disent écologistes, ce qui va parfois vers des dérives dogmatiques façon Raslescoot et consorts. Ensuite l’ignorance des technocrates en charge de la mobilité : on constate régulièrement que, pour eux, le deux-roues motorisé est une voiture « presque comme les autres ». De ce fait, le 2RM reste mis de côté par cette conjonction d’ignorance et de dogme anti-moto.
La solution ? Faire savoir, à chaque occasion, que ces démonstrations existent, et que si nous restons en colère, c’est que cette incompréhension perdure. Pour autant, il faut en même temps balayer devant notre porte : le bruit excessif de certains donne trop facilement à nos détracteurs des arguments contre nous. La recherche de sensationnel des médias fait le reste : plus facile de critiquer que de démontrer. Dans notre milieu comme vis à vis l’extérieur, il faut, encore et toujours : É-DU-QUER !