Alerte aux graviers sur la D2 entre Plessé et Le Coudray
Le 2 août 2019, nous avons été alertés au sujet de travaux de gravillonnage sur une longue portion de la D2 entre Plessé et Le Coudray.
Nous avons interpellé les services du département et le maire de Plessé qui ont rapidement répondu.
De ces échanges constructifs et informatifs ente techniciens et motards, une prise de conscience de la dangerosité de la situation sur la D2 (3500 m de route couverts de gravillons à demeure pendant une semaine avant balayage des rejets) a émergé … La balayeuse est passée dés mardi 6 août, donc avec 2 jours d’avance.
Nous les en remercions.
Des éléments de langage échangés, nous retenons :
– « Une signalisation spécifique « gravillonnage » a été mise en place durant le chantier avec une limitation à 70 km/h en section courante, à 50 km/h dans une série de virages avec interdiction de doubler et enfin un rappel du danger après chaque carrefour. » (Département, délégation Chateaubriand réponse à la FFMC 44)
– « … ce problème technique qui effectivement oblige les deux roues à faire preuve d’une vigilance extrême en roulant pendant la période d’accrochage des matériaux (une semaine). » (Département, délégation Chateaubriand réponse à la FFMC 44)
– « … il est extrêmement difficile avant d’engager la moto d’appréhender, de voir (surtout la nuit avec ou sans éclairage vertical), les zones de gravillons fixes et les zones de gravillons roulants. La route même à très faible vitesse parait uniforme dans sa texture et nous devons compter sur cette uniformité de texture pour anticiper nos manœuvres. D’où la confiance que nous sommes obligés d’avoir dans les gestionnaires de voirie (confiance malheureusement parfois mise en défaut). » (FFMC 44 réponse au département)
– « Un sol instable est un risque de chute pour les motards car la surface de contact efficace pour chaque pneu d’un 2 RM est égale à une carte bancaire (source CEREMA), pour le VL qui a 4 pneus c’est une carte postale. Si l’on rogne cette surface avec des gravillons roulants, nous tombons dans la zone rouge, rouge sang. A moto une chute à 20 km/h peut fracturer le squelette, à 30 km/h c’est équivalent à une chute d’un 3ème étage ... en moto il n’y a pas de petite chute ! » (FFMC 44 réponse au département)
– « … les motards se doivent, pour leur propre survie, d’être en permanence extrêmement vigilants … mais cette vigilance peut être mise en défaut par une voirie dangereuse car ce n’est pas le seul paramètre, faire un évitement d’urgence sur gravillons est impossible ! D’autant que les 2 RM ne sont pas seuls sur la route et que beaucoup de voitures ne respectent pas les distances de sécurité. Les VL peu gênés par les gravillons collent les motos ... » (FFMC 44 réponse au département)
– « … plus long est le temps (avant balayage) plus grand est le risque pour les motards. » (FFMC 44 réponse au département)
– « ... ainsi que vous le soulignez, en moto 2 devises (parmi d’autres) sont à retenir : " La prudence doit encore plus prévaloir. " et " En moto tu fais attention à ta conduite et à celle de tous les autres ». Nous pouvons les compléter par 2 constats : en moto il n’y a pas de petite chute et mal perçu par les autres usagers le motard est souvent percuté, d’où les manœuvres d’urgence destinées à notre survie ... » (FFMC 44 réponse au maire de Plessé)
Pascale Boutet