L’enfer est pavé de bonnes intentions et la route est pavée d’intentions dangereuses pour les 2RM - Saison 2019 Episode 3-1 : 09 avril 2019 Préfecture
La sécurité des usagers de 2RM intéresse t’elle le directeur de cabinet du préfet de la Loire-Atlantique !
Le 5 mars, nous avons adressé au préfet un courrier l’informant de nos alertes pour mise en danger des 2RM aux maires de Maisdon sur Sèvre, de Blain, de Trignac, ainsi qu’à M. Grosvalet, président du Conseil Départemental de la Loire-Atlantique. Ce courrier comportait une demande d’audience sur le sujet des infrastructures dans notre département et une demande pour participer à la CDSR (Commission Départementale de la Sécurité Routière, article R410-10 du code de la route).
Notre démarche s’appuyait sur un principe simple : le préfet représentant de l’état, donc de sa politique de sécurité routière, et comptable des accidents, des victimes de la route dans notre département est, de fait, responsable du respect des règles-normes-recommandations décidées par l’état en matière d’infrastructures routières pour la sécurité de tous, y compris des usagers de 2RM.
Que nenni et qu’on se le dise … le préfet ou plus précisément le directeur de cabinet qui a reçu notre demande ne se sent pas concerné par notre sécurité. Et pourtant, nous sommes pugnaces : 2 courriers, un courriel argumenté, 4 échanges téléphoniques en relance à ses services ... M. le directeur de cabinet a demandé la transmission de notre demande à la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer). Point-barre !
Indépendamment de la qualité indéniable du travail réalisé par la DDTM, entre un échange avec des services ayant « la fonction de conseil global en aménagement auprès des collectivités locales qui le souhaitent » et une audience d’alerte pour mise en danger avec un directeur de cabinet, le poids du résultat escompté n’est pas le même !
Le directeur de cabinet oublie (volontairement ?) que l’une de ses missions est la réalisation, l’application et le suivi du DGO (document unique d’orientation) rédigé avec la participation entre autre des associations concernées par la prévention routière … donc nous pour les 2RM. Que pour notre département, 2 axes retenus pour le DGO 2018/2022 nous impactaient clairement : les 2 et 3 roues motorisés et les usagers vulnérables sur la voirie.
Dans ce cadre de responsabilité, une lettre émanant de la préfecture rappelant fortement aux édiles (tentés par des expérimentations souvent hasardeuses comme le passage piétons 3D) leur responsabilité en sécurité routière sur leur commune, rappelant la fonction d’aide de la DDTM et le rôle des associations œuvrant en prévention routière, pourrait sauver des vies et éviter des blessés graves.
Mais non, c’est non ! Il ne sert à rien d’insister nous dit-on !
Conclusion : le directeur de cabinet du 44 ne se sent pas concerné par la mise en danger des motards, donc il ne veut pas recevoir la FFMC 44 !
« Tous concernés et tous responsables » uniquement en théorie pour la préfecture 44.
Un jour, peut-être, recevrons-nous une proposition de rencontre d’un agent de la DDTM … lequel ; c’est un mystère car le courrier a été transmis, mais où ? Nous ne le savons pas.
Ce que nous savons, c’est que nous allons continuer à interpeler le préfet et le directeur de cabinet sur les alertes faîtes aux maires. Encore et encore et encore …
Pour le Conseil de la FFMC 44 et la commission infrastructures
Pascale Boutet