Réaction de la FFMC 44 suite à l’action de Place au vélo du 17 septembre 2019
Presse-Océan a diffusé un article relatif à une action de Place au vélo du 17 septembre 2019 : ici
La FFMC 44 a réagi et a demandé à Presse-Océan de diffuser sa réaction ci-dessous.
Réaction de la FFMC 44 suite à l’action de Place au vélo du 17 septembre 2019
Suite à l’article paru le 18/09/2019 et concernant l’action de l’association Place au vélo relative aux voitures stationnant sur les bandes cyclables Bd Pasteur, nous souhaiterions amener quelques précisions notamment sur les propositions avancées par cette association.
Si nous ne pouvons que regretter ces manques de civisme de la part de quelques usagers de la route, les propositions de mise en place d’infrastructures pour éviter le stationnement sauvage des voitures peuvent mettre en danger les autres usagers en moto ou en cyclo y compris à vélo … Mal réfléchie une solution peut être pire que le problème !
En effet, l’espace urbain et notamment la route avec les bandes cyclables, se partage et n’est pas réservé qu’à une seule catégorie d’usagers, ce que semble oublier Place au vélo.
Le partage est obligatoire car le déplacement cycliste quasi exclusif est difficilement possible dés lors que vous n’êtes pas habitant de la ville ou que vous avez du matériel à transporter. Il en est de même pour le transport en commun. Nombre d’usagers respectueux du code de la route doivent utiliser un véhicule à moteur personnel pour leurs déplacements quotidiens.
Au delà de la sécurité des cyclistes et des piétons face à des malotrus du stationnement, l’exclusif cyclisme rejette donc une partie importante des usagers de la ville … Est-ce la volonté de cette association ?
L’implantation de plots ou de potelets ou autres bandes de béton, comme elle le préconise, transformant la bande cyclable en piste cyclable sans en sécuriser la gestion ni l’usage, peut provoquer une chute ou aggraver les conséquences d’une glissade pour un conducteur de deux roues (qu’il soit motorisé ou non) suite à un accrochage ou à un choc … et à moins de 30 km/h les blessures graves sont au rendez-vous. Pour les automobiles, en cas de percussions de ces plots ou autres excroissances, il y a un risque de projection ou de perte de contrôle … et donc un risque pour les piétons.
Quant au passage à une seule voie pour les automobiles, cela ne résoudra pas le problème du stationnement sur la bande cyclable par les voitures. Bien au contraire ! Cela engorgera encore plus la rue avec des blocages de la circulation par une voiture en stationnement avec impossibilité de la dépasser. Comme ça, tout le monde sera touché avec toutes les incivilités liées : bruit, pollution, énervement, prise supplémentaire de risques pour se sortir de l’embouteillage, etc., etc.
Il aurait été sûrement plus judicieux de préserver des places de stationnement, de revoir l’emplacement de la bande cyclable, de travailler avec l’ensemble des associations d’usagers de la route et ce dans un esprit constructif et non dogmatique afin de partager la route et ce dans le respect de chacun.
Ce que fait au quotidien par ses actions la FFMC en générale et la FFMC 44 en particulier.
Et de rappeler que la FFMC 44 avait testé avec Nantes Métropole des bandes rugueuses séparatrices de bandes cyclables. Ce dispositif ne présentait aucun danger pour tous les usagers vulnérables. Le test a été concluant et a eu lieu … en 2002 !
Et depuis, aucune n’a été installée !
Nantes Métropole est la première coupable de ces situations car, dans sa volonté de supprimer les véhicules particuliers à moteur, à vouloir jouer le tout vélo au détriment des autres moyens de transport, elle ne fait que diviser les usagers entre eux - ce qui fait peut être le jeu de certaines associations - mais qui ne résout en rien les problèmes de circulation en terme de sécurité, de fluidité et de pollution. Malheureusement, la politique de circulation pour tous les usagers sur la métropole nantaise et sur Nantes même est synonyme de stagnation, de sclérose par le repli sur soit, par le rejet de l’extérieur et de danger pour les usagers vulnérables.