Zones à faible émission : Pourquoi les métropoles marchent-elles sur des œufs dans l’application des ZFE ?
Une trentaine d’agglomérations supplémentaires doivent mettre en place à partir du 1er janvier des ZFE sur leur territoire, pour limiter la circulation des véhicules polluants, mais il s’agira dans les faits de « versions édulcorées »
L’essentiel
Alors qu’elles concernent actuellement douze grandes métropoles françaises (dont Paris, Lyon, Aix-Marseille-Provence, Nice ou encore Toulouse) les zones à faible émission seront déployées dans une trentaine d’agglomérations supplémentaires à partir du 1er janvier 2025.
Cette montée en puissance des ZFE va toutefois s’accompagner de tout un tas d’aménagements et de dérogations qui vont limiter ses effets, du moins dans un premier temps.
« Il faut comprendre les élus territoriaux, à qui l’on impose d’en haut cette ZFE, et qui voient bien que cela risque de leur poser des problèmes sociaux » analyse l’économiste Guillaume Pouyanne.
Outil d’amélioration de la qualité de vie pour les uns, vecteur d’exclusion et machine à fabriquer des « gilets jaunes » pour les autres, le dispositif des ZFE (Zones à faibles émissions) va connaître un coup d’accélérateur au 1er janvier. Alors qu’elles ne concernent actuellement que douze grandes métropoles françaises (dont Paris, Lyon, Aix-Marseille-Provence, Nice ou encore Toulouse) ces zones, destinées à limiter la circulation des véhicules les plus polluants, seront déployées dans une trentaine d’agglomérations supplémentaires en 2025.